Vaccination
Actuellement, il existe des vaccins contre les hépatites A et B, causes de maladies du foie, et contre les virus du papillome humain (VPH), les virus qui causent les verrues génitales ou anales et qui peuvent être à l’origine de certains cancers, ainsi que contre la variole simienne/mpox, qui cause notamment des lésions cutanées.
Hépatites A et B
Le vaccin contre les hépatites A et B est gratuit pour tous les hommes qui ont du sexe avec des hommes, peu importe leur âge.
Les hépatites A et B peuvent se transmettre sexuellement si :
- Tu pénètres un anus, un vagin ou un trou frontal
- Tu te fais pénétrer
- Tu lèches un anus
- Tu partages des jouets sexuels
L’hépatite B se transmet aussi par le sang. Par exemple, par le partage de matériel de consommation de drogues ou par le contact avec une blessure (coupure, piqûre, morsure, plaie) contaminée par du sang.
Depuis 2008, tous les enfants en 4e année du primaire reçoivent le vaccin contre les hépatites A et B. Si tu n’as pas été vacciné ou que tu ne sais pas si tu l’as été, parles-en à ton ou ta médecin.
Pour te protéger des hépatites A et B
Les meilleures protections contre les hépatites A et B sont :
- Le vaccin
- Le condom, le gant et le carré de latex (pour le rimming ou un cunnilingus)
- Le matériel de consommation à usage unique
Je suis séropositif
- Il se peut que tu doives refaire les vaccins contre les hépatites A et B. Parles-en avec ton médecin.
- L’infection à l’hépatite A pourrait causer des symptômes plus graves et plus difficiles à contrôler
- L’infection à l’hépatite B pourrait compliquer ton traitement anti-VIH à cause de ses effets sur le foie
Dans tous les cas, parles-en avec ton médecin.
En savoir plus
Feuillet d’information sur l’hépatite A. (CATIE, 2016)
Feuillet d’information sur l’hépatite B. (CATIE, 2016)
Virus du papillome humain (VPH)
Le VPH est un virus qui a plusieurs souches. Certaines causent des verrues génitales appelées condylomes et d’autres des cancers. Un vaccin existe pour prévenir l’infection. Depuis le 1er janvier 2016, les hommes âgés de 26 ans ou moins qui ont des relations sexuelles avec des hommes peuvent se faire vacciner gratuitement contre les virus du papillome humain (VPH).
La majorité des personnes qui ont ou ont eu une vie sexuelle auront une infection à VPH au cours de leur vie. Dans la plupart des cas, le corps combat l’infection et la personne guérie.
Comment le VPH se transmet?
Le VPH peut se transmettre :
- par de simples frottements de peau à peau
- par la pénétration anale ou vaginale
- par sexe oral (pipe ou fellation, rimming ou anulingus, manger une femme ou cunnilingus)
Cela, même en l’absence de verrues (petites bosses) sur la peau ou les muqueuses du pénis, des testicules, de la vulve, de l’anus ou de la gorge.
Parmi les VPH, il y a :
- Les VPH à faible risque de cancer
- Les VPH à risque élevé de cancer
Une personne active sexuellement peut être infectée plus d’une fois par le même VPH ou différents types du virus. Très souvent, la personne infectée par le VPH n’a pas de symptômes. Elle ne sait pas qu’elle est infectée. Lorsque des symptômes apparaissent, ils disparaissent généralement avec le temps.
Les condylomes sont les symptômes les plus courants. Les condylomes sont des bosses ou verrues causées par le VPH. Elles apparaissent sur la peau ou les muqueuses du pénis, des testicules, de la vulve, de l’anus ou de la gorge. Le plus souvent, les condylomes des VPH sont sans danger et le système immunitaire les éliminent après quelque temps.
L’infection aux VPH à risque élevé de cancer peut disparaître avec le temps ou durer plusieurs mois ou années. Ces types de VPH peuvent causer des lésions précancéreuses ou cancéreuses. Pour le moment, aucun test ne permet de détecter ces lésions touchant le pénis, le scrotum, l’anus, la bouche ou la gorge des hommes.
Plusieurs raisons de se faire vacciner
- Le VPH est l’infection transmissible sexuellement la plus courante
- Le VPH augmente le risque d’infection au VIH
- Le risque d’avoir un cancer de l’anus est beaucoup plus élevé pour le sexe entre hommes
- Le risque d’être infecté augmente avec le nombre de partenaires sexuels
- Le vaccin contre le VPH est sécuritaire
- Le vaccin est gratuit si tu as 26 ans ou moins, que tu sois séropositif ou séronégatif au VIH
Se faire vacciner entre 9 et 26 ans est prouvé efficace dans la plupart des cas pour prévenir les VPH à faible risque de cancer et ceux à risque élevé de cancer. L’efficacité du vaccin est moins bonne pour les hommes déjà infectés au moment de se faire vacciner. Si tu veux obtenir ce vaccin, parles-en à ton médecin.
Comment me protéger?
- Le vaccin et le condom diminuent les risques d’infection. Le condom ne protège pas totalement du VPH. Le VPH se transmet même sans pénétration, c’est-à-dire par simple contact de la peau et des muqueuses (organes génitaux et gorge).
En savoir plus
10 questions /réponses sur la vaccination VPH à destination des HARSAH (Portail VIH / sida du Québec)
Vaccination pour les hommes âgés de 26 ans ou moins qui ont des relations sexuelles avec des hommes Brochure (MSSS, PDF, janvier 2016)
Virus du Papillome Humain. (MSSS, 2015)
Vaccins contre les infections par le virus du papillome humain (VPH). (MSSS, 2018)
Variole simienne/mpox
La variole simienne est un virus qui crée des lésions sur la peau (entre autres). Il nécessite un suivi médical et, la plupart du temps, le prélèvement d’un échantillon biologique pour être détecté. L’infection guérit habituellement d’elle-même en moins d’un mois. Si tout le monde peut être infecté par la variole simienne/mpox, la majorité des cas recensés dans l’éclosion récente au Canada, et notamment à Montréal, était parmi les hommes (cis et trans) gais, bisexuels et ayant des relations sexuelles avec des hommes. Bien que l’éclosion ait été vite maîtrisée, le risque d’être infecté par la variole simienne/mpox demeure une réalité, ce pourquoi il est important de se faire vacciner, à raison de deux doses.
Une page entière de ce site Web est dédiée à ce virus. Il y est question:
- du contexte de l’éclosion récente
- de la définition du virus
- des symptômes
- de la transmission
- des mesures à prendre en cas d’exposition ou de symptômes
- des interactions entre variole simienne et VIH
- du vaccin